Moyen-âge


Ambiance de jeu / type de Scénarios

Les Murder Parties jouées sous ce Thème se déroulent le plus souvent dans un Château-fort, et les intrigues qui s'y nouent touchent toutes les couches sociales : seigneurs, nobles, chevaliers, dames, serfs, vilains, soldats.


Dans certaines parties, le Scenario peut se dérouler en plein air (on est alors proche d'un Grandeur Nature). Dans ce cas, les combats et tournois auront plus d'importance.


Plusieurs intrigues de ce Thème ont pour cadre des opérations de Diplomatie entre les différentes factions présentes.


Type de Personnages

Les joueurs peuvent incarner n'importe quel habitant du château ou du village moyenâgeux : intendant, capitaine des gardes, sénéchal, marchand, gente dame, jouteur, écuyer, émissaire, seigneur, bourreau, ménestrel, voleur, assassin, aubergiste, etc...


Contexte historique

[Sources : Wikipedia]

Le Moyen Âge est une période de l'histoire européenne, s'étendant du Ve siècle au XVe siècle, qui débuta avec l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et se termina par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l'Antiquité et l'époque moderne, la période est subdivisée entre le haut Moyen Âge (VIe ‑ Xe siècle), le Moyen Âge central (XIe ‑ XIIIe siècle) et le Moyen Âge tardif (XIVe ‑ XVe siècle).

La dépopulation, la désurbanisation et les migrations de l'Antiquité tardive se poursuivirent durant le haut Moyen Âge et les envahisseurs barbares fondèrent de nouveaux royaumes sur les territoires de l'ancien Empire romain d'Occident. Même si la période fut marquée par de profonds changements sociétaux et politiques, la rupture avec l'Antiquité classique ne fut pas complète. La partie orientale de l'Empire romain survécut aux bouleversements géopolitiques de la période et resta une puissance de premier plan sous le nom d'Empire byzantin. Il perdit cependant une grande partie de ses territoires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord au profit des califats musulmans au VIIe siècle. À l'Ouest, la plupart des royaumes incorporèrent de nombreuses institutions romaines, tandis que l'expansion du christianisme fut marquée par la construction de nombreux monastères. Sous la dynastie carolingienne, les Francs établirent un empire couvrant la plus grande partie de l'Occident chrétien au IXe siècle avant de décliner du fait des tensions internes et des attaques vikings au Nord, hongroises à l'Est et sarrasines au Sud.

Après l'an mil, durant le Moyen Âge central, la population européenne augmenta fortement grâce à des innovations technologiques, qui permirent un accroissement des rendements agricoles. La société se réorganisa selon les systèmes de la seigneurie, l'organisation des paysans en communautés cultivant la terre pour le compte des nobles, et de la féodalité, la structure politique par laquelle les chevaliers et la basse-noblesse servaient dans l'armée de leur suzerain en échange du droit d'exploiter leurs fiefs. Cette dernière institution connut un déclin à la fin du Moyen Âge du fait des efforts de centralisation menés par les différents souverains dont l'autorité se renforça aux dépens de celle des seigneurs locaux. Les croisades, lancées pour la première fois au XIe siècle étaient des expéditions militaires menées au nom de la foi catholique ; elles étaient principalement destinées à reprendre le contrôle de la Terre sainte aux musulmans mais visèrent également les croyances jugées hérétiques en Europe. La vie intellectuelle fut marquée par la scolastique cherchant à concilier la foi et la raison et par l'apparition d'universités dans les grandes villes. La philosophie de Thomas d'Aquin, les peintures de Giotto, la poésie de Dante et de Chaucer, les récits de Marco Polo et l'architecture des grandes cathédrales gothiques comme celle de Chartres sont parmi les plus grandes réalisations de cette période.

Le Moyen Âge tardif fut marqué par des famines, la Peste noire et les guerres qui réduisirent fortement la population de l'Europe occidentale tandis que l'Église catholique traversa de profondes crises théologiques. Les changements culturels et technologiques de la période transformèrent néanmoins la société européenne et ouvrirent la voie à la Renaissance et à l'époque moderne.

Chevalerie

La chevalerie est une institution militaire féodale rassemblant les combattants à cheval, puis les nobles, et à laquelle on accédait par la cérémonie de l'adoubement. Le terme chevalerie, désignant le corps des chevaliers, la cavalerie noble ou la noblesse de souche, est un dérivé du mot cheval, attesté en ancien français dès le XIIe siècle. Le terme sous-entend dès l'origine une forte distinction entre les chevaliers, combattants professionnels d'élite montés à cheval, et les paysans et bourgeois, souvent considérés comme médiocres combattants, qui fournissaient la masse de l'infanterie et, plus tard, de l'artillerie. Ces qualités prêtées aux chevaliers feront très tôt du mot chevalerie un synonyme de hardiesse et de générosité.

La chevalerie a peu à peu développé ses valeurs et ses coutumes propres, sous l'influence notamment de l'Église et de la « courtoisie » (la « fin'amor ») des troubadours et trouvères, eux-mêmes fréquemment issus de la noblesse. D'une fonction militaire au service de la noblesse terrienne, la chevalerie est devenue une fraternité, puis un groupe social, enfin une institution. Certaines traditions sont remarquables, notamment la cérémonie de l'adoubement. Les vertus traditionnelles de la chevalerie, vues par le prisme de la littérature, sont de nobles sentiments tels la piété, l'humilité, la bravoure, la courtoisie, la foi et l'honneur.

 

Le chevalier est un professionnel de la guerre, un soldat au service d’un seigneur. Il est propriétaire d'armes offensives et défensives (voir la liste dans l'article armement) qu'il lui faut souvent remplacer après un combat. Il doit donc gagner de l'argent. Les tournois et les joutes sont une manière de gagner de l'argent et de s'amuser. Les guerres au Moyen Âge ne sont pas si fréquentes. De plus, on ne se bat pas l'hiver, ni pendant les périodes saintes (Avent, Carême). L’Église a défini depuis la fin du Xe siècle des paix de Dieu et des trêves de Dieu pour limiter les guerres. Le tournoi est donc une occasion de remporter une rançon, de confisquer chevaux et armes des chevaliers vaincus. Il est aussi une façon de ne pas perdre la main pendant les périodes sans combat et de se distinguer auprès d'une dame. Les chevaliers aiment les tournois car ils s'y amusent et se sentent dignes d'y mourir l'épée à la main. Le chevalier vit souvent au château et doit être fidèle à son seigneur, lorsqu'il est vassal. Néanmoins, il ne faut pas confondre vassal et chevalier.

 

La courtoisie est d'abord l'ensemble des qualités du noble, le comportement élégant d'un chevalier ; puis vers 1150, la courtoisie se charge d’une dimension amoureuse, incarnée dans le personnage de Lancelot. L'amour courtois est chanté par les troubadours et les trouvères. Le chevalier est au service de l’Église, il doit mettre son épée au service du pape (croisades) et des faibles : il devient alors chevalier du Christ (Miles Christi). Les qualités de chevalier idéal sont la prouesse, la générosité et la fidélité. Cependant, ces devoirs sont secondaires par rapport aux devoirs envers le suzerain. Ses « vertus » sont idéalisées par la littérature courtoise au service d'une classe, la noblesse, une forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir est officiellement détenu par une élite (parfois par une caste, une classe, une famille, voire quelques individus). Le chevalier est avant tout un homme d'armes, un homme de guerre, de prouesse.

Au Moyen Âge, la noblesse doit justifier l'ascendance divine de son pouvoir par une conduite irréprochable. Son rôle est la protection des terres et l'exercice de la justice, et il a un devoir d'équité. En particulier, à la guerre il faut se battre héroïquement, au corps à corps. Le combat est proscrit le dimanche et la fuite entraîne une déconsidération profonde.

 

L’équipement étant aussi lourd que coûteux, les chevaliers ne pouvaient enfiler leur armure tout seuls, et le prix de l’équipement était à lui seul un obstacle de taille à l’époque où tout le monde pouvait devenir chevalier. Vers le XIVe siècle, chaque pièce de l’équipement a commencé à avoir une valeur symbolique :

  • Les heaumes (casques) : l'espérance, l'intelligence, la pudeur.
  • Les cuirasses (plastrons) : la prudence, la piété, la protection contre le vice et l'erreur.
  • Les gantelets : la justice, la science, le discernement, l'honneur.
  • Les épées, forgées durant plusieurs semaines par un forgeron du château : la force, la puissance et le sacrifice, la destructrice du Mal, de l’injustice et de l’ignorance, la constructrice - quand elle maintient la paix de Dieu et répartit la justice -, le lien du Ciel et de la Terre (car elle est le symbole polaire et axial) et de beaucoup d’autres encore.
  • Les écus (boucliers) : la foi, le conseil, la protection contre l'orgueil, la débauche et l'hérésie.
  • La lance : la charité, la sagesse, la droite vérité.
  • Le haubert (cotte de maille)

Les pièces qui forment l'armure complète sont agencées avec habileté. Le poids de l'armure atteint 20 à 25 kg, ce qui correspond au poids moyen de l'équipement porté par les soldats de toutes les époques. Il y a une quinzaine de pièces principales et une centaine au total. La qualité de la monture jouait aussi un rôle important car, démonté, un chevalier équipé se déplaçait plus lentement et perdait une grande partie de la force d'impact de la charge. Cependant il n'est pas rare que par choix stratégique au cours d'une bataille les chevaliers chargeaient à pied.


Scénarios programmés sur ce Thème

Scénario basé sur ce Thème : Intrigues à la Sarraz